Le président vénézuélien Nicolas Maduro a lancé une déclaration de guerre aux «pirañas», des gangs qui sèment la panique parmi les femmes de l'État de Zulia (ouest) en se livrant à des vols de cheveux.

Dans une déclaration prononcée mercredi soir dans le quartier populaire de Petare, dans l'est de Caracas, M. Maduro a annoncé avoir demandé à la police criminelle d'enquêter sur «les mafias qui coupent les cheveux des femmes» apparus depuis quelques semaines.

«Nous allons capturer ces gens (...). Qu'est-ce que sont ces agressions contre les femmes ? Les femmes sont sacrées. Sachez, tous ceux qui sont impliqués ou qui font partie de ces groupuscules, que nous allons vous punir avec force», a assuré le président Maduro.

Ces dernières semaines, de nombreuses jeunes femmes de cet État, notamment à Maracaibo, la capitale de Zulia, ont été victimes d'attaques d'une bande composée d'hommes et de femmes qui, en pleine rue, les ont entravées le temps de leur couper leurs longs cheveux avant de prendre la fuite.

Les habitants de la région ont surnommé ces bandes les «pirañas», poissons carnivores réputés pour dévorer rapidement leurs proies.

Selon la presse régionale, une belle chevelure peut être revendue pour une somme allant jusqu'à 3000 bolivars, soit près de 500 dollars au change officiel (cinq fois moins au change parallèle), pour être ensuite utilisée pour des perruques ou extensions capillaires dans les salons de coiffure.

La police locale a renforcé les patrouilles dans les lieux les plus fréquentés des villes de l'État. Mais selon la presse vénézuélienne, le phénomène se répand et d'autre cas de vols de cheveux sont survenus plus récemment dans d'autres villes comme Caracas ou Valencia (centre).