La guérilla colombienne des Farc a de nouveau demandé lundi un report des élections législatives et présidentielle du printemps 2014, lors de la reprise à La Havane d'un nouveau cycle de négociations d'un accord de paix avec le gouvernement colombien.

La délégation des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc) a également redemandé la convocation d'une assemblée constituante, mais s'est attirée, comme ces dernières semaines, un refus net des représentants du gouvernement.

«Nous ouvrons ce nouveau cycle de négociations en renouvelant au pays notre proposition d'un report du calendrier électoral et la nécessité d'une constituante pour la paix», a affirmé à la presse le chef de la délégation des Farc, Ivan Marquez.

«Un tel report des élections signifierait une ou deux années supplémentaires pour permettre au gouvernement qui a entamé le processus (de paix) de le terminer», a estimé le numéro deux des Farc.

«Il ne s'agit en aucune manière de restructurer l'État», lui a répondu le chef de la délégation gouvernementale Humberto de la Calle.

Les deux délégations continuent de discuter du deuxième des cinq points de l'ordre du jour - la participation de la guérilla à la vie politique - qui, selon Humberto de la Calle, offre des garanties quant à l'incorporation de la guérilla dans le paysage politique après avoir abandonné les armes.

«C'est de cela dont nous discutons, et de rien d'autre», a affirmé l'ex-vice-président colombien, qui avait déjà à plusieurs reprises rejeté la même demande de la part de la guérilla.

Le calendrier électoral colombien prévoit des législatives en mars et l'élection présidentielle en mai.