Les autorités guatémaltèques poursuivaient vendredi le ratissage d'une zone frontalière avec le Mexique où, selon des témoignages sur place, le chef du cartel mexicain de Sinaloala, «El Chapo», aurait été tué jeudi au cours d'une fusillade, mais le ministre guatémaltèque de l'Intérieur, Mauricio Lopez, a déclaré qu'on n'avait aucune preuve de sa mort.

«Il n'y a aucune preuve et on n'a rien découvert qui nous permet de dire que cela s'est produit ou non», a précisé le ministre au cours d'une conférence de presse improvisée.

Dans la nuit de jeudi à vendredi, M. Lopez lui-même avait pourtant confirmé que Joaquin «El Chapo» Guzman avait trouvé la mort au cours d'un affrontement entre bandes de narcotrafiquants.

«Nous poursuivrons les opérations de recherche pendant la journée de vendredi et nous les reprendrons éventuellement samedi en fonction des informations recueillies», a ajouté le ministre.

Les versions contradictoires sur la mort du narcotrafiquant ont coïncidé avec la visite jeudi au Guatemala du nouveau chef du Commandement Sud des États-Unis, le général John Kelly, venu évaluer avec le président Otto Perez des questions de sécurité incluant la lutte contre le trafic de drogue.

«El Chapo», qui s'est évadé d'une prison mexicaine en 2001, est le narcotrafiquant le plus recherché par les États-Unis, en plus d'être considéré par la revue Forbes comme le délinquant le plus riche de la planète.

PHOTO M. SPENCER GREEN, AP

Joaquin «El Chapo» Guzman, avait été récemment désigné ennemi public n° 1 par la ville de Chicago, un «titre» qui n'avait pas été décerné depuis 1930, quand Al Capone faisait trembler la ville en pleine Prohibition.