L'ex-juge espagnol Baltasar Garzon, qui coordonne la défense du fondateur de Wikileaks, Julian Assange, réfugié à l'ambassade d'Équateur à Londres, a annoncé vendredi que ce dernier était dans «l'impossibilité de se défendre» car ignorant les accusations dont il pourrait faire l'objet aux États-Unis.

«Nous avons une idée de ces charges, mais nous n'avons reçu aucune information des États-Unis, car les procédures devant le grand jury sont secrètes, donc les accusations aussi et (M. Assange) est ainsi totalement dans l'impossibilité de se défendre», a déclaré M. Garzon dans un entretien accordé à la presse étrangère à Quito.

Julian Assange, un Australien de 41 ans, est accusé par la justice suédoise de viol et d'agression sexuelle. Depuis le 19 juin, il est réfugié à l'ambassade d'Équateur à Londres, où il a demandé l'asile politique.

Le fondateur de WikiLeaks redoute d'être transféré dans un second temps aux États-Unis et d'y être condamné à la peine capitale pour espionnage après la divulgation par son site de 250 000 télégrammes diplomatiques américains.

M. Assange «n'a fait que publier un important volume d'informations entrées en possession de WikiLeaks», a encore estimé l'ancien juge, aux côtés de la mère de Julian Assange, Christine, arrivée en Équateur mercredi pour plaider en faveur de la demande d'asile de son fils auprès du président équatorien Rafael Correa.

L'Équateur a annoncé qu'il répondrait à sa demande d'asile après les Jeux olympiques de Londres qui s'achèvent le 12 août.

Condamné en février à onze ans d'interdiction d'exercer par la justice espagnole, Baltasar Garzon a décidé de se consacrer notamment au travail d'avocat. Dans l'affaire Assange, il travaillera à titre bénévole.