Les leaders de l'Amérique latine et des Caraïbes se sont engagés à développer des liens plus étroits afin de protéger leurs économies de la crise financière mondiale à l'occasion du lancement officiel, samedi, de la Communauté des États latino-américains et caribéens (CELAC).

Plusieurs dirigeants du nouveau bloc régional, qui réunit tous les pays des Amériques et des Caraïbes à l'exception des États-Unis et du Canada, ont affirmé durant un sommet de deux jours à Caracas, au Venezuela, qu'ils espéraient stimuler les industries locales en augmentant le nombre d'échanges commerciaux au sein de la CELAC.

Le président du Venezuela, Hugo Chavez, et certains de ses alliés ont déclaré que cette nouvelle association servirait à contrer l'influence de Washington dans la région. D'autres chefs d'États ont plutôt mis l'accent sur la crise économique et l'importance de collaborer pour remédier à problèmes comme le trafic de drogues et les changements climatiques.

Dilma Rousseff, la présidente du Brésil, a pour sa part affirmé que l'économie devait être une priorité pour les membres de la CELAC. Elle a soutenu que, si les politiciens latino-américains et caribéens voulaient voir la présente croissance économique se poursuivre en dépit de la situation internationale, ils devaient réaliser que chacun avait besoin des autres.

Jusqu'à présent, l'Amérique latine et les Caraïbes ont mieux traversé la crise que les États-Unis et l'Europe, affichant même une croissance de 5 pour cent l'an dernier.

Selon le président colombien, Juan Manuel Santos, la région continue à avoir un immense potentiel alors qu'un ouragan s'est abattu sur les pays industrialisés et a gravement ébranlé leurs économies. Il a ajouté que le commerce qui existait déjà entre la Colombie et le Brésil était un bon exemple de la voie à suivre, mais que c'était un minimum et qu'il fallait l'intensifier.

M. Chavez a lu à ses collègues une lettre du président de la Chine, Hu Jintao, les félicitant d'avoir créé la CELAC. Le leader chinois a promis de renforcer la coopération entre son pays et le nouveau groupe.

Les États-Unis demeurent le principal partenaire commercial de la plupart des nations de la région, sauf au Brésil et au Chili, où Pékin a récemment pris la place de Washington.

Le président chilien, Sebastian Pinera, assurera le premier tour de la présidence tournante du CELAC, dont les 33 membres se réuniront à nouveau en 2012 à Santiago, au Chili.