Le ministre brésilien du Travail, Carlos Lupi, a été éclaboussé samedi par des accusations de corruption au sein de son ministère, publiées dans l'édition du week-end de l'hebdomadaire Veja.

Selon la page internet de Veja, l'adjoint spécial du ministre, Anderson Alexandre dos Santos, aurait organisé un présumé réseau de corruption pour demander des pots-de-vin aux ONG qui avaient des contrats avec le ministère du Travail.

M. Lupi, membre du Parti démocrate travailliste (PDT, gauche) de la coalition gouvernementale, a déclaré samedi à l'Agence Brasil (publique) avoir déjà pris de premières mesures dans le cadre de cette affaire.

Il a dit avoir déjà écarté son adjoint Dos Santos et demandé au ministre de la Justice que la Police Fédérale enquête sur les dénonciations.

M. Lupi a qualifié le reportage de Veja de «dénonciation sans fondement» et souligné que le PDT «n'a jamais été d'accord» avec la corruption.

D'après lui, il y a une «vague de dénonciations» dans le pays et, dans son cas, ces dénonciations ont pour but de tenter de le déstabiliser.

Ces nouvelles accusations de corruption font suite à la démission de cinq ministres depuis juin pour détournements de fonds et enrichissement illicite.

Le dernier en date à tomber, le 26 octobre, a été le ministre des Sports, Orlando Silva, chargé de la Coupe du Monde de football 2014 et des JO 2016.

La situation du ministre des Sports s'était détériorée à la mi-octobre quand l'hebdomadaire Veja avait publié un article où un ancien policier l'accusait de détournements de fonds - jusqu'à 23 millions de dollars - au bénéfice d'ONG liées au Parti communiste du Brésil (PCdoB, de la coalition au pouvoir) et également de recevoir des pots de vin.

La présidente brésilienne Dilma Rousseff, héritière politique du président Luiz Inacio Lula da Silva, a suspendu fin octobre pour un mois tous les paiements aux Organisations non gouvernementales (ONG) ayant des contrats avec le gouvernement, après les dénonciations de corruption qui ont entraîné la chute du ministre des Sports.