Un total de 176 policiers d'un même commissariat, dont des officiers, ont été arrêtés dans la nuit de mercredi à jeudi, soupçonnés de liens avec des groupes criminels, a indiqué jeudi le porte-parole du ministère hondurien de la Sécurité, Silvio Inestroza.

D'après M. Inestroza, tous entretiennent des liens avec des groupes criminels responsables de vols, d'enlèvements, de meurtres, d'extorsions ou encore de trafic de drogue.

Silvio Inestroza a confirmé à l'AFP que les suspects avaient été «dénoncés pour ces délits et d'autres» et faisaient l'objet d'une enquête du parquet.

Tous appartenaient à la même unité, à laquelle étaient également affectés huit policiers suspectés d'avoir abattu le 22 octobre deux étudiants, dont le fils de la rectrice de l'Université nationale autonome du Honduras, Julieta Castellanos.

Sur ces huit suspects, quatre sont en fuite après avoir été remis en liberté le week-end dernier par des collègues et quatre sont sous les verrous.

En conséquence, le président Porfirio Lobo a démis cette semaine les principaux dirigeants de la police du pays.

Le Honduras, 8 millions d'habitants, est en passe de devenir le pays le plus violent du monde, avec un taux annuel d'homicides de plus de 80 pour 100 000 habitants.