Bill Richardson, ancien ambassadeur des États-Unis à l'ONU, est en mission privée à Cuba pour tenter d'obtenir la libération de l'Américain Alan Gross, condamné à 15 ans de prison pour espionnage, a indiqué mercredi le département d'État.
M. Richardson voyage «à titre privé», mais les États-Unis «soutiennent» son initiative, a déclaré la porte-parole du département d'État, Victoria Nuland.
Ancien gouverneur de l'État du Nouveau-Mexique, Bill Richardson, spécialiste de la Corée du Nord, est connu pour être un fin négociateur en matière de diplomatie.
La justice cubaine a confirmé en août la condamnation à 15 ans de prison pour espionnage de M. Gross, mettant ainsi un terme temporaire aux espoirs de réchauffement des relations avec les États-Unis qui considèrent cette condamnation comme une «injustice».
Washington avait aussitôt demandé à La Havane de «libérer Alan Gross immédiatement et sans condition, lui permettre de rejoindre sa famille et mettre fin à la longue épreuve qui a commencé pour lui il y a plus d'un an».
Alan Gross, un sous-traitant du département d'État américain de 62 ans, avait été arrêté en décembre 2009 à Cuba alors qu'il remettait du matériel de communication par satellite à des opposants.
Les autorités américaines ont reconnu qu'il travaillait pour un sous-traitant du programme d'aide du département d'Etat (USAID) afin de distribuer des téléphones à la petite communauté juive de Cuba, mais ont toujours considéré sa condamnation comme une «injustice».
Aucune amélioration des relations entre Cuba et les États-Unis, qui n'entretiennent plus de relation diplomatique officielle depuis 1961, n'est possible tant qu'Alan Gross restera en prison à Cuba, ont toujours répété les responsables du département d'État.