Le nombre de pauvres a quasiment été divisé par deux en 10 ans au Pérou, passant de 54,8% de la population en 2001 à 31,3% en 2010, dans le pays sud-américain qui sort d'une décennie de croissance sans précédent, a annoncé jeudi l'institut national de statistiques (INEI).

«La pauvreté a baissé de 3,5 points en 2010 au Pérou. Entre 2005 et 2010 la pauvreté a chuté de 17,4 points et de 23,5 points sur les dix dernières années, c'est-à-dire depuis 2001», a déclaré le chef de l'INEI, Anibal Sanchez, lors d'une conférence de presse.

Les 9,2 millions de Péruviens vivant dans la pauvreté, sur une population totale de 29,2 millions d'habitants, gagnent moins de 264 soles (91 $) par mois, la somme nécessaire pour se procurer les produits de base, a-t-il précisé.

Parmi eux, il reste 2,9 millions de personnes (9,8% de la population) qui se trouvent en dessous du seuil de la misère, fixé à 149 soles (51 $).

La pauvreté frappe surtout les zones rurales, où elle touchait encore 54,2% de la population l'an dernier, contre seulement 19,1% dans les villes.

Le Pérou, au sous-sol riche en hydrocarbures et métaux (argent, cuivre, or, cuivre, étain, zinc), a enregistré une croissance moyenne de 5-6 % depuis dix ans.

Le partage de cette croissance est l'un des enjeux du second tour de la présidentielle qui opposera le 5 juin la populiste de droite Keiko Fujimori, fille de l'ex-président Alberto Fujimori, incarcéré pour corruption et crimes contre l'humanité, au candidat nationaliste de gauche, Ollanta Humala.