Le Conseil électoral provisoire d'Haïti (CEP), qui supervise les élections, a assuré jeudi être «prêt» sur le plan technique pour le second tour de la présidentielle de dimanche qui doit départager Michel Martelly et Mirlande Manigat.

«Le CEP est prêt sur le plan technique», a déclaré à l'AFP Jean-Marie Louiner, directeur des opérations électorales au CEP.

Depuis 48 heures, le matériel sensible, -les bulletins de vote et les procès-verbaux-, «est entreposé dans les bases de la Minustah», la force de l'ONU en Haïti, a ajouté M. Louiner.

Quelque 11 181 bureaux de vote sont répartis à travers tout le pays. Par ailleurs, 33 500 membres de bureaux de vote, 4000 superviseurs et 4000 agents de sécurité électorale seront chargés d'assurer le bon déroulement du scrutin.

La fin de la campagne, qui s'achève vendredi soir, a été marquée ces derniers jours par des violences.

Une personne a été tuée et plusieurs blessées ces derniers jours dans le pays, selon les médias haïtiens.

Le bureau de campagne de Mme Manigat a dénoncé mercredi des actes de violence perpétrés la veille par de jeunes partisans de son rival Michel Martelly, qui tient la corde dans les sondages, accusés d'avoir blessé des dizaines de partisans de la candidate lors d'un meeting électoral.

Au chapitre de la sécurité, la Minustah a «tiré les conséquences du premier tour» des élections, en novembre, a dit le capitaine Daniel Arambourg, chef des opérations policières de la Minustah liées aux élections, lors d'une conférence de presse jeudi à Port-au-Prince.

Mais il a souhaité «rappeler clairement» le mandat de la force. «Nous ne sommes pas la police haïtienne. Les gens qui sont responsables, ce sont les Haïtiens, c'est la police nationale haïtienne. Nous sommes en assistance technique», a-t-il dit.

Dans un communiqué, la Minustah a par ailleurs «appelé les candidats à s'assurer que la campagne électorale se poursuit dans le calme et le respect mutuel à l'abri de toute menace ou violence».