La chef de la délégation de l'Union européenne en Haïti, Lut Fabert, a jugé lundi indispensable d'élire comme prévu dimanche un nouveau président et un nouveau parlement, malgré le climat d'incertitude généré par l'épidémie de choléra.

«Ne pas avoir des élections en ce moment pourrait mettre en péril la stabilité politique en Haïti. On est en pleine reconstruction d'un pays où on a besoin d'un gouvernement capable de gérer la situation. Il ne peut pas y avoir d'interruption dans l'élan mis en place après le séisme», a déclaré Mme Fabert lors d'une conférence de presse.

À l'approche des scrutins présidentiel et législatifs, des incidents enregistrés ces derniers jours dans certaines régions du pays et la propagation de l'épidémie de choléra qui a déjà tué plus de 1300 personnes sont venus jeter le doute sur la tenue des élections.

Quatre candidats sur les 19 en lice ont appelé dimanche à reporter la consultation.

«Le choléra ne devrait pas empêcher les Haïtiens d'aller voter dimanche. Tout est prêt, la Minustah (mission de stabilisation de l'ONU en Haïti) est prête à assurer la sécurité», a affirmé la diplomate européenne.

L'UE a dépêché une mission composée de sept experts électoraux pour analyser le processus électoral. Cette mission doit se pencher sur les aspects légaux et le déroulement du processus électoral mais ne fera pas de rapport sur la journée du vote, a déclaré Marie Vilette César, chef de la mission de l'UE.