Le président bolivien Evo Morales, fanatique de football, a été blessé au mollet et nécessitera trois à quatre jours de repos, après un match de football musclé, dimanche à La Paz, où il s'en est pris à son tour en frappant à l'entrejambe son agresseur, un politicien... de l'opposition.

Des télévisions boliviennes, dont le réseau local PAT, ont diffusé lundi des images du match entre les équipes de la présidence, socialiste, et de la Mairie de La Paz, détenue par un ex-allié passé dans l'opposition à Morales.

Evo Morales, tôt dans la partie, a reçu un tacle appuyé du défenseur de la Mairie, Daniel Gustavo Cartagena, membre du parti du Mouvement sans peur (MSM), désormais opposant au Mouvement vers le Socialisme (MAS) de Morales.

Morales s'est rebiffé et a donné un coup de genou vers l'entrejambe de son agresseur, qu'il a fait chuter au sol, selon les images diffusées lundi par plusieurs télévisions boliviennes.

L'incident a provoqué un début de mêlée sur le terrain, avec l'expulsion du défenseur, et d'un garde du corps et équipier de Morales, qui s'était rué sur l'agresseur, rapporte lundi le quotidien La Razon.

«J'ai passé le ballon et j'ai reçu d'un coup une « semelle», et ce n'est pas la première fois que cela se produit», a déclaré Morales à la presse après le match, conclu sur la marque de 4-4. Avec quatre expulsions et quatre cartons jaunes.

Le défenseur, cité dans La Razon, a assuré n'avoir eu «aucune intention d'agresser le président».

Le médecin de la Présidence a indiqué que Morales devrait observer un «repos de trois à quatre jours» et subir un traitement à base d'anti-inflammatoires et d'analgésiques. Morales est de fait resté à la présidence ce lundi, jour qu'il consacre habituellement à un déplacement en province.