La Bolivie a détruit plus de 5000 hectares de coca, matière première de la cocaïne, depuis janvier, atteignant ainsi l'objectif annuel fixé avec l'Organisation des nations unies (ONU), a déclaré vendredi une source officielle.

«Nous sommes parvenus à atteindre la norme annuelle de destruction de plants de coca», a annoncé vendredi le vice-ministre bolivien des Affaires sociales, Felipe Caceres qui explique vouloir éradiquer un «total de 8000 hectares de coca» d'ici à fin 2010.

Quatre mille hectares ont été rasés dans la zone du Chapare, dans la région de Cochabamba, où le chef de l'État Evo Morales cultivait cette plante avant de parvenir à la tête du pays en 2006.

Morales, premier président amérindien (aymara) de Bolivie, s'est fait le champion de la cause et des traditions indiennes.

Récemment réélu à la tête d'un syndicat de producteurs de coca, il veut promouvoir le négoce de la feuille de coca, qui est mastiquée, infusée, utilisée à titre thérapeutique ou pendant des rituels dans les Andes depuis 5000 ans.

En Bolivie environ 30 500 hectares sont consacrés à sa culture, selon la Commission interaméricaine des stupéfiants, dont 12 000 considérés comme légaux, car destinés à un usage domestique et rituel.

D'après l'ONU, la Bolivie est le troisième producteur de coca au monde (18%), juste derrière le Pérou et la Colombie. Elle est aussi le troisième producteur de cocaïne.

La Force spéciale de lutte contre le trafic de drogue (Felc) a saisi plus de 20 tonnes de cocaïne et 964 tonnes de marijuana au cours de près de 9800 opérations cette année en Bolivie, selon des chiffres officiels.