Des milliers de personnes ont manifesté lundi au Honduras, un an après le coup d'État qui a exilé Manuel Zelaya, pour réclamer le retour du président déchu, dénoncer le gouvernement, et exiger la convocation d'une Assemblée constituante, a constaté l'AFP.

Les sympathisants de M. Zelaya, regroupés au sein du Front national de résistance populaire (FNRP), défilaient en tête des cortèges.

Des centaines de voitures avaient déjà parcouru le centre de la capitale dimanche.

La nuit, des centaines de pro-Zelaya avaient aussi participé à une veillée autour de 71 bougies symbolisant, selon eux, les victimes du gouvernement putschiste de Roberto Micheletti, porté à la tête du pays par le coup d'État du 28 juin 2009, mais aussi de la répression du nouveau président Porfirio Lobo.

Un an après le coup d'État, M. Lobo, pourtant élu lors d'un scrutin présidentiel, est encore à la recherche d'une légitimité que lui refuse une partie de la communauté internationale.

Aujourd'hui, le Honduras est reconnu par les États-Unis ou l'Union européenne (UE), mais rejeté par une majorité de pays d'Amérique latine, dont le Brésil, qui jugent illégitime M. Lobo, car il a été élu lors d'un scrutin organisé par les autorités putschistes.

À Londres, Amnesty International a accusé lundi le gouvernement de M. Lobo de ne pas avoir «agi pour protéger» les droits de l'homme comme il s'y était «engagé publiquement», qualifiant ce manquement d'«inacceptable».