Le gouvernement argentin a introduit vendredi un recours auprès de la Cour Suprême pour débloquer plus de 6,5 milliards destinés à constituer un fonds destiné au remboursement de la dette publique, a annoncé une source judiciaire.

Le Procureur du Trésor a introduit ce recours auprès de la plus haute instance judiciaire du pays pour qu'elle annule la décision visant à suspendre la création du fonds.

La décision controversée de puiser dans les réserves pour rembourser la dette, devait faire l'objet d'un débat au Congrès (parlement) à partir du mois de mars qui marque la fin des vacances de l'été austral, mais le gouvernement souhaite accélérer le processus en ayant recours à la voie judiciaire.

Mais comme, de toute manière, la première échéance de la dette n'interviendra que dans six mois, tout laisse à penser que la question sera traitée et réglée par le Congrès avant que le pouvoir exécutif ne parvienne à disposer de ces fonds, précise-t-on de même source.

Aussi bien l'ancien président de la Banque centrale Martin Redrado que les députés de l'opposition qui ont saisi la justice, s'opposent au recours aux réserves.

L'exécutif cherche à rassurer sur sa capacité à rembourser ses créanciers car l'Argentine est exclue des marchés internationaux depuis sa décision d'interrompre en pleine crise de 2001 le paiement de sa dette extérieure, qui atteignait un montant record de 90 milliards de dollars américains.

En 2005, Nestor Kirchner avait renégocié 76% de la dette en défaut et le gouvernement actuel prépare un échange de 20 milliards de dollars avec les créanciers qui avaient refusé cet accord il y a cinq ans.