Les gouvernements du Brésil et de l'Argentine ont affirmé mercredi qu'ils ne reconnaîtraient pas le résultat de l'élection présidentielle prévue le 29 novembre au Honduras si le président déchu Manuel Zelaya n'est pas rétabli dans ses fonctions.

Dans une déclaration conjointe signée par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva et son homologue argentine Cristina Kirchner, les deux chefs d'État affirment «que leurs gouvernements ne reconnaîtront pas le résultat des élections menées par le gouvernement de facto» du président putschiste Roberto Micheletti.

Selon le document, M. Lula et Mme Kirchner, qui se sont réunis mercredi à Brasilia, considèrent que le rétablissement de M. Zelaya dans ses fonctions «est indispensable pour le rétablissement de l'ordre institutionnel, l'État de droit et la vie démocratique» au Honduras.

Le Congrès du Honduras a annoncé mardi qu'il se prononcerait sur le retour au pouvoir du président déchu Manuel Zelaya le 2 décembre, soit trois jours après la date prévue des élections présidentielle et législatives.

Alors que les États-Unis avaient jusqu'à présent refusé d'apporter leur soutien au scrutin tant que le président déchu ne serait pas rétabli dans ses fonctions, un porte-parole du département d'État, Ian Kelly a déclaré jeudi dernier: «nous appuyons le processus électoral».

«Ces élections seront importantes pour rétablir l'ordre constitutionnel et démocratique au Honduras,» a-t-il ajouté.

M. Zelaya a été renversé et expulsé au Costa Rica le 28 juin par un coup d'État, le jour où il devait organiser une consultation populaire pour réformer la Constitution qui interdit à un président de briguer un second mandat.

Il est revenu dans son pays le 21 septembre et se trouve réfugié depuis à l'ambassade du Brésil de Tegucigalpa.