Les pays de l'Union européenne vont continuer à restreindre au strict minimum leurs relations avec le pouvoir en place au Honduras, en raison de l'impasse politique persistante dans le pays, a indiqué mardi la présidence suédoise de l'UE.

«Jusqu'à ce qu'une solution négociée soit trouvée, l'UE va continuer à restreindre les contacts au niveau politique avec les représentants du gouvernement de facto», du Honduras, a-t-elle souligné dans un communiqué. Le bloc des 27 pays va aussi continuer «à suspendre la coopération bilatérale en matière d'aide au développement des États membres (de l'UE) avec les institutions gouvernementales (du Honduras), à l'exception de l'aide humanitaire et d'urgence», a-t-elle ajouté dans un communiqué.

Le nouveau président de facto au Honduras, Roberto Micheletti, a persisté lundi dans son refus d'accepter un retour au pouvoir du président destitué Manuel Zelaya, malgré la pression croissante de la communauté internationale et une mise en garde de Washington.

Le président costaricien Oscar Arias, prix Nobel de la paix 1987, a tenté sans succès de réconcilier les deux camps autour d'un «gouvernement d'union nationale» dirigé par M. Zelaya et la perspective d'une élection anticipée.

«L'Union européenne réaffirme son soutien au président Oscar Arias pour faciliter une solution négociée au Honduras», a souligné à ce sujet la présidence suédoise de l'UE.

Lors d'une audition distincte, devant le Parlement européen, le chef de la diplomatie suédoise, Carl Bildt, a réaffirmé clairement le soutien de l'UE à Manuel Zelaya.

«Nous devons le soutenir», a-t-il dit lors d'une réunion de la commission des Affaires étrangères de l'institution. Les efforts pour le faire revenir au Honduras sont «la seule possibilité pour parvenir à une solution au conflit», a-t-il dit. «Toutes les autres solutions de rechange sont plutôt mauvaises», a ajouté le ministre suédois, sans vouloir envisager de nouvelles mesures de rétorsion à ce stade à l'encontre du Honduras.

La Commission européenne a annoncé lundi le gel de 65,5 millions d'euros d'aide budgétaire au Honduras, c'est-à-dire qui passe directement dans le budget de l'État.