L'accès universel au futur vaccin contre la grippe porcine est l'une des questions clés au programme du sommet extraordinaire de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) sur la pandémie, organisé jeudi et vendredi au Mexique, foyer mondial du virus A(H1N1).

Les débats vont notamment porter sur l'approvisionnement des pays les plus pauvres, alors que le premier laboratoire pharmaceutique à avoir annoncé la production d'un lot de vaccins, le suisse Novartis, s'est seulement dit prêt à consentir des rabais aux gouvernements démunis.

«Il est urgent de garantir l'accès de tous les pays en développement à un vaccin efficace, quand il sera disponible, et de garantir aussi, bien entendu, la disponibilité du traitement adéquat pour combattre cette maladie», a déclaré la semaine dernière Felipe Calderon.

Le président mexicain accueillera la présidente de l'OMS, Margaret Chan, ainsi que des experts et ministres d'une cinquantaine de pays dans la station balnéaire de Cancun, désertée par les touristes en raison de la maladie.

L'objectif de ce sommet est également d'échanger les leçons tirées par les pays déjà touchés par le virus A(H1N1).

Les États-Unis sont désormais le pays le plus affecté par la grippe porcine, avec 127 décès pour 27 717 malades, devant le Mexique, où est apparue la maladie fin avril (116 morts pour 8395 malades), selon l'OMS.

À l'échelle mondiale, la pandémie a fait 70 893 malades dans 116 pays et tué 311 personnes, selon le dernier bilan de l'organisation, publié lundi.