Les fortes pluies qui s'abattent depuis début avril sur les régions nord et nord-est du Brésil se sont soldées par 29 morts et près de 738.000 personnes affectées à divers degrés, selon le dernier bilan de la Défense civile.

Alors que le sud du pays connaît la pire sécheresse des 80 dernières années, dans dix Etats de la région amazonienne et du nord-est, 737.934 personnes ont été touchées, beaucoup ayant dû abandonner leur domicile alors que d'autres sont affectées par des coupures d'électricité ou d'eau potable.

L'état d'urgence a été décrété dans au mois 270 communes, a indiqué mercredi soir la Défense civile.

Les Etats de Bahia, du Ceara, du Maranhao, de la Paraiba, du Rio Grande do Norte et du Piaui (nord-est) ainsi que ceux du Para et d'Amazonas (nord) sont les plus touchés par les inondations et glissements de terrain.

Dans la région de Santarem (Etat amazonien du Para) la crue de l'Amazone apporte d'autres desagréments: certains habitants ont trouvé des serpents et des caïmans dans leur maison.

Mardi, le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva a survolé en hélicoptère le Maranhao et le Piaui, une région traditionnellement victime de la sécheresse endémique, et a promis l'aide du gouvernement à tous les sinistrés.

«Regardez comme le Brésil est compliqué: la semaine prochaine je vais voir la sécheresse dans le sud. Cela veut dire que nous devons analyser plus sérieusement la question climatique», avait dit Lula à l'issue de son survol.