Le président du Venezuela, Hugo Chavez, a affirmé vendredi n'avoir «plus de grands espoirs» avec son homologue américain Barack Obama, au lendemain de la publication d'un rapport critique à son encontre sur le thème des droits de l'Homme.

«Il ne faut plus nourrir de grands espoirs avec ce nouveau gouvernement qui continuera d'être impérialiste», a déclaré M. Chavez, dans une déclaration à la télévision vénézuélienne.

Publié par le département d'Etat américain, le rapport range le Venezuela parmi les pays où la situation des droits de l'Homme s'est détériorée en 2008, en s'inquiétant de «sévères conséquences potentielles»

«C'est ce même empire qui agresse les peuples et qui nous accuse maintenant, de façon irresponsable, de violer les droits de l'Homme», a encore répondu le président vénézuélien, chef de file de la gauche radicale en Amérique latine et proche allié de Fidel Castro.

Au cours de cet entretien, M. Chavez, qui s'est rendu samedi dernier à La Havane, a assuré que le leader cubain de 82 ans, éloigné du pouvoir par la maladie depuis juillet 2006, se portait «très, très bien».

«Il va beaucoup mieux que toutes les fois où je l'ai rencontré ces trois dernières années», a-t-il souligné.

Le président vénézuélien a également réclamé l'extradition de l'ancien activiste anti-castriste, Luis Posada Carriles, actuellement détenu aux Etats-Unis pour séjour illégal.

Cet ancien agent de la CIA est accusé par Caracas et La Havane d'être le «cerveau» de l'attentat en plein vol contre un avion de ligne cubain, qui avait fait 73 morts en 1976, ainsi que des attentats à la bombe contre des hôtels de La Havane en 1997 et de tentatives d'assassinat contre Fidel Castro.

A l'image de Fidel Castro, M. Chavez, dont le gouvernement entretenait des relations exécrables avec l'ancien président américain George W. Bush, avait adopté un ton plutôt modéré à l'égard de Barack Obama au moment de son élection.

 

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