Le président bolivien Evo Morales a estimé lundi que sa visite «historique» à Moscou allait encore changer le rapport de forces en Amérique et pousserait le président américain Barack Obama à revoir la politique de son prédécesseur en Amérique latine.

Les Boliviens sont «impressionnés par le fait qu'une puissance mondiale (la Russie) ait consacré un peu de temps à un petit pays comme la Bolivie», a déclaré M. Morales lors d'une conférence de presse à l'issue de sa visite à Moscou.

Grâce à la Russie qui «est aux côtés» des pays d'Amérique latine, «les relations avec les Etats-Unis commencent à changer», a estimé M. Morales.

Il s'est également félicité de la victoire du président Hugo Chavez, bête noire des Etats-Unis, au référendum constitutionnel dimanche, qui permettrait à ce dernier de se représenter à l'élection présidentielle sans limite de mandats.

«Le peuple vénézuélien a ratifié» le projet du président Chavez «qui a été auparavant critiqué et condamné par l'administration du président George Bush pour lequel il appartient, comme Fidel, à l'axe du mal», a poursuivi M. Morales.

«Espérons que la visite (en Russie) change le rapport de forces en Amérique latine face aux Etats-Unis», a-t-il encore dit.

«Je ne perds toujours pas l'espoir que le président Obama change la politique, en particulier dans les relations internationales», a-t-il conclu.

Le président bolivien a rencontré lundi au Kremlin son homologue russe Dmitri Medvedev. Des accords dans le domaines énergétique, militaire et de la lutte antidrogue ont été signés à cette occasion.

M. Morales s'est également vu attribuer le titre de doctor honoris causa de l'Université moscovite des sciences humaines RGGU, l'un des principaux centres d'études de l'Amérique latine en Russie.