Le président de Sierra Leone, Julius Maada Bio, a lancé lundi à Freetown son programme pour un enseignement primaire et secondaire gratuit à partir de septembre, concrétisant ainsi une promesse de sa campagne pour l'élection présidentielle.

« J'avais promis une éducation gratuite durant l'élection. Je suis ici pour l'appliquer », a déclaré M. Bio, élu en avril, au cours d'une cérémonie officielle dans un centre de conférences de la capitale Freetown.

Il a annoncé que trois mois de son salaire mensuel seraient versés en faveur de ce programme pour une éducation de qualité pour tous. Les montants n'ont pas été précisés.

Le président a aussi indiqué que les frais de scolarité et d'effets scolaires seront à la charge de l'État avec ce programme et a menacé d'amendes, voire d'emprisonnement, les parents qui n'enverront pas leurs enfants à l'école.

« J'encourage les parents à fournir uniformes et chaussures, et à poursuivre leur traditionnel rôle de surveillance et d'encadrement des élèves à la maison », a dit M. Bio. Une ligne de téléphone a été mise à la disposition du public pour enregistrer des plaintes sur l'effectivité des mesures liées à l'enseignement gratuit.

« J'appelle tous les partenaires au développement et le secteur privé à soutenir notre projet d'éducation gratuite pour le développement de notre pays », a dit M. Bio.

Le dirigeant sierra-léonais avait annoncé en mai devant le Parlement que les enseignement primaire et secondaire seraient gratuits à partir de septembre.

La moitié de la population âgée de plus de 15 ans est analphabète dans cette ancienne colonie britannique, selon un rapport de l'UNESCO de 2015.

Le pays est l'un des plus pauvres au monde, en dépit de la présence de gisements de minerais et de diamants. Il tente de sortir des répliques sociales et économiques d'une longue guerre civile et, plus récemment, de l'épidémie d'Ebola qui a tué 4000 personnes de 2014 à 2016.