Le gouvernement du Soudan et les rebelles du Kordofan-Sud doivent tenir des discussions jeudi en Éthiopie, les premières en près d'un an, pour tenter de mettre fin à un conflit qui a affecté plus d'un million de personnes.

Ces discussions surviennent deux semaines après un appel du président Omar el-Béchir à un dialogue national et à une «renaissance» politique et économique du Soudan, ravagé par de multiples conflits, la pauvreté et l'instabilité politique.

L'Union africaine a dit avoir invité le gouvernement et le SPLM-N, branche nord du Mouvement populaire de libération du Soudan (ex-rébellion sudiste), à négocier à Addis Abeba.

«Les deux parties ont reçu l'invitation et accepté» de se rendre aux discussions, a affirmé l'UA dans un communiqué, appelant à un règlement rapide des conflits dans la région du Kordofan et l'État du Nil-Bleu (sud).

Les rebelles du SPLM-N combattent dans ces deux régions depuis 2011. De précédentes négociations s'étaient effondrées en avril 2013.

Mais le dialogue jeudi «sera lancé dans une atmosphère totalement différente», le gouvernement comprenant à présent la nécessité d'un règlement global aux problèmes politiques et économiques, écrit l'éditorialiste Mahjoub Mohamed Salih dans le journal The Citizen.

Dans la région du Darfour (ouest), une autre rébellion se poursuit depuis 11 ans, et le président Béchir est recherché par la Cour pénale internationale pour crimes de guerre présumés.

Les groupes rebelles du Kordofan, Nil-Bleu et Darfour, qui se disent politiquement et économiquement marginalisés par le régime de M. Béchir dominé par les Arabes, ont formé l'alliance du «Front révolutionnaire» pour combattre le gouvernement.