Le parti du président ivoirien déchu Laurent Gbagbo ne participera pas aux législatives du 11 décembre en Côte d'Ivoire, a annoncé samedi son président par intérim, Miaka Oureto, estimant que les «conditions minimales ne sont pas remplies».

«Le Front populaire ivoirien (FPI) n'ira pas aux législatives. Nous ne participerons pas à une compétition dont les résultats sont connus d'avance et pour laquelle tout est mis en oeuvre en vue de nous humilier», a affirmé à l'AFP M. Oureto.

Il a énuméré «le rétablissement de la sécurité, le financement public des partis, le retour des exilés et la libération des militants» comme faisant partie «des conditions minimales à remplir» pour un engagement de son parti à ce scrutin.

Le président ivoirien Alassane Ouattara, en visite à Ouagadougou, a rejeté vendredi un possible report de la date des législatives pour permettre au FPI d'y prendre part.

«Il n'y a plus de débat sur la date. Ce dossier est clos», a déclaré M. Ouattara lors d'un point de presse.

La Commission électorale indépendante a publié le 10 novembre, après plusieurs prorogations, la liste des candidats aux législatives: 946 prétendants, dont 439 indépendants, pour 255 sièges.

Toutefois, «des candidats FPI sans étiquette» concourront comme «indépendants», avait affirmé à l'AFP un vice-président de la CEI, Sourou Koné.

En outre, de petits partis alliés au FPI ont officiellement déposé des candidatures in extremis.