Les deux principaux partis zimbabwéens se sont mis d'accord sur un calendrier pour la mise en oeuvre de réformes qui doivent ouvrir la voie à l'organisation d'élections, mais aucune date pour le scrutin n'a été fixée, a déclaré un responsable jeudi.

«Nous avons signé la feuille de route devant mener aux élections», a déclaré le ministre de l'Énergie Elton Mangoma, l'un des représentants du Premier ministre Morgan Tsvangirai lors des négociations.

«Nous sommes convenus de ce qui doit être fait avant que les élections puissent avoir lieu», a-t-il précisé à l'AFP.

Le quotidien d'État The Herald a rapporté que les négociateurs ont convenu que les lois électorales devraient être modifiées dans les 45 jours à compter du 6 juillet, jour de signature de l'accord.

Une période d'information des électeurs doit avoir lieu dans les 30 jours suivants, et la préparation de nouvelles listes électorales dans les deux mois, écrit-il.

Les négociateurs du Mouvement pour le changement démocratique (MDC) de M. Tsvangirai et de la ZANU-PF de son grand rival, le président Robert Mugabe, n'ont en revanche pris aucune décision sur un calendrier pour l'adoption d'une nouvelle Constitution.

Aux termes de l'accord de gouvernement qui avait associé les deux camps en 2009 alors que le pays était au bord du gouffre, une nouvelle loi fondamentale doit être approuvée par référendum avant l'organisation de nouvelles élections générales.

Électeurs fantômes

Les négociateurs ont convenu de laisser un comité parlementaire décider de l'échéancier pour le processus constitutionnel, qui a déjà plus d'un an de retard, selon The Herald.

Les rédacteurs de la Constitution espéraient pouvoir organiser un référendum en septembre, mais cette échéance semble maintenant impossible à atteindre compte tenu des retards accumulés.

Robert Mugabe a insisté à plusieurs reprises pour que des élections soient organisées dès cette année, mais la feuille de route signée mercredi rend plus probable un scrutin en 2012.

Les listes électorale électorale du Zimbabwe sont remplies d'électeurs fantômes. Elles comprennent des enfants et un nombre étonnamment élevé de centenaires pour un pays où l'espérance de vie dépasse à peine 45 ans.

Morgan Tsvangirai s'est en outre publiquement inquiété de la composition de la Commission électorale, dont la plupart des membres sont issus des forces de sécurité, très majoritairement pro-Mugabe.