Le président ivoirien sortant Laurent Gbagbo, dont les troupes résistent vendredi avec acharnement contre les combattants de son rival Alassane Ouattara à Abidjan, «s'engage dans une voie sans issue» et «il est condamné à être «dégagé» », a affirmé à l'AFP Anne Ouloto, porte-parole de M. Ouattara.        

«Je ne crois pas que Laurent Gbagbo soit capable de résister plus longtemps, avec toutes les défections dans ses rangs. Il a un instinct suicidaire, il s'engage dans une voie sans issue et il est condamné à être «dégagé» », a ajouté la porte-parole du président reconnu par la communauté internationale.

«S'il veut prendre le maquis, il sera traité comme un maquisard. Il vaut mieux qu'il se rende», a-t-elle ajouté, se refusant à évoquer la situation militaire sur le terrain.

Fumée au palais

Des combats faisaient rage depuis jeudi soir dans un large périmètre proche de la résidence, dans le quartier de Cocody (nord), ainsi qu'à proximité du palais, situé dans le quartier du Plateau (centre).

Un panache de fumée s'élevait vendredi matin près du palais présidentiel, dans le quartier du Plateau à Abidjan, où des combats opposent les forces du président reconnu par la communauté internationale Alassane Ouattara et les fidèles de son rival Laurent Gbagbo, a constaté l'AFP.

Le panache de fumée semblait provenir du secteur d'une esplanade conduisant au palais et est apparu juste après une forte détonation. Des hommes armés étaient visibles à proximité.

À 9H15 locales (5h15 à Montréal), les tirs à l'arme lourde et les rafales d'armes automatiques se poursuivaient à un rythme soutenu.

Selon l'ambassadeur de France en Côte d'Ivoire, Jean-Marc Simon, M. Gbagbo se trouvait vendredi «probablement au palais présidentiel» d'Abidjan.