(Tallinn) Le sommet de l’OTAN qui doit se tenir en juillet à Vilnius sera consacré « surtout » au soutien concret à l’Ukraine, a déclaré vendredi à Tallinn le chancelier allemand Olaf Scholz.  

Répondant à une question sur l’éventuelle adhésion de l’Ukraine à l’OTAN au sommet, M. Scholz a déclaré « qu’il s’agira à Vilnius avant tout d’organiser un soutien concret à l’Ukraine dans cette situation ».

« La question à laquelle nous devons répondre maintenant est la suivante : comment pouvons-nous améliorer la coopération dans la situation concrète de l’attaque russe contre l’Ukraine ? » a-t-il ajouté lors d’une conférence de presse commune avec les premiers ministres des trois pays baltes, et « comment pouvons-nous faire comprendre que nous maintiendrons ce soutien aussi longtemps que nécessaire ».

PHOTO SERGEI GRITS, ASSOCIATED PRESS

De gauche à droite : la première ministre lithuanienne Ingrida Simonyte, la première ministre estonienne Kaja Kallas, le chancelier allemand Olaf Scholz et le premier ministre letton Krisjanis Karins posent pour les photographes lors d’une réunion à Tallinn, en Estoniae, le 26 mai.

La première ministre estonienne Kaja Kallas a, quant à elle, estimé que l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN était indispensable pour garantir la paix.

« Pour la paix en Europe, nous avons besoin d’une Union européenne géopolitique forte et crédible ainsi que d’une OTAN forte et crédible. Pour la paix en Europe, nous avons besoin que l’Ukraine rejoigne l’Union européenne et l’OTAN », a-t-elle dit.  

« Nous avons vu tout au long de l’histoire comment les zones grises sont un terreau propice aux guerres, tandis que l’élargissement de l’OTAN et de l’UE a accru la stabilité — les trois États baltes en sont un exemple vivant », a-t-elle ajouté.

Le premier ministre letton Krisjanis Karins s’est dit lui convaincu « qu’une fois la guerre en Ukraine finie, une fois que l’Ukraine aura gagné cette guerre, l’Ukraine devrait et doit devenir membre de l’OTAN. La raison en est très simple : c’est le seul moyen de garantir que la Russie ne relancera jamais une guerre ».

Mercredi, le secrétaire général de l’OTAN Jens Stoltenberg a reconnu que les membres de l’alliance étaient divisés sur la question de l’adhésion de l’Ukraine, qui sera à l’agenda du sommet de Vilnius.

« Sur cette question, il y a des points de vue différents au sein de l’alliance », a admis Jens Stoltenberg lors d’une intervention devant le German Marshall Fund à Bruxelles, rappelant que « la prise de décision à l’OTAN se fait par consensus ».

« Personne n’est en mesure de vous dire exactement quelle sera la décision finale au sommet de Vilnius sur cette question », a-t-il encore dit.