(Bruxelles) Le secrétaire général de l’OTAN Jens Stoltenberg a reconnu mercredi que les membres de l’alliance étaient divisés sur la question de l’adhésion de l’Ukraine, qui sera à l’agenda du sommet de Vilnius en juillet.

« Sur cette question, il y a des points de vue différents au sein de l’alliance », a admis Jens Stoltenberg lors d’une intervention devant le German Marshall Fund à Bruxelles, rappelant que « la prise de décision à l’OTAN se fait par consensus ».

« Je vais avoir dans la journée quelques entretiens téléphoniques sur la voie à suivre et la manière de répondre aux ambitions de l’Ukraine en vue de son adhésion à l’OTAN », a-t-il précisé.

« Personne n’est en mesure de vous dire exactement quelle sera la décision finale au sommet de Vilnius sur cette question », a-t-il encore dit.

Les Américains et de nombreux autres alliés refusent d’aller plus loin que la déclaration de Bucarest, ont confié à l’AFP plusieurs diplomates de l’Alliance. Lors de ce sommet, en 2008, les dirigeants avaient affirmé que l’Ukraine et la Géorgie « deviendraient membres de l’OTAN », sans aucune indication de calendrier.

L’adhésion à l’OTAN permettrait à l’Ukraine d’invoquer la clause de défense collective de l’article 5 de l’alliance, qui oblige tous les alliés à la défendre en cas d’attaque.

Des discussions sont en cours pour « construire les bases d’un compromis sur l’adhésion », a précisé l’un des diplomates. Une possibilité pourrait être de donner des garanties de sécurité comme celles données à la Suède, dont l’adhésion est bloquée par la Turquie et la Hongrie.

« La France est prête à convenir des accords avec l’Ukraine visant à lui accorder des garanties de sécurité qui l’aideront à se défendre à long terme et empêcher d’éventuelles agressions futures », a déclaré la porte-parole du Quai d’Orsay.

Mais le terme de « garanties » ne fait pas consensus au sein de l’Alliance, ont précisé les diplomates.  

« La garantie de sécurité ultime sera l’adhésion à l’OTAN, mais ce n’est pas quelque chose qui se produira au milieu d’une guerre », a souligné Jens Stoltenberg.