Michael Goodwin, chroniqueur du Daily News de New York, estime ici qu'Hillary Clinton n'a plus aucune chance de faire partie du ticket démocrate à la suite de sa déclaration sur l'assassinat de Robert Kennedy. Je cite un extrait de son article traduit en français par Yvon Thivierge (comme les deux citations suivantes) :

Elle nous a montré la radiographie d'une âme noire, consomée par une ambition tellement crue que l'assassinat éventuel d'un adversaire devient une stratégie possible. Sinon, pourquoi songerait-elle au meurtre?

Libby Copeland, du Washington Post, s'étonne ici qu'une politicienne disciplinée comme la sénatrice de New York commette une telle erreur. Un extrait :

Clinton a brisé un double tabou en parlant d'Obama parce que, depuis qu'il s'est lancé dans la course, certains de ses partisans ont dit craindre qu'en raison de sa race il soit plus ciblé que les autres prétendants à la présidence. Obama a reçu la protection des Services secrets il y a un an déjà. Ne pas se rendre compte que ses paroles ont prise sur une peur monumentale ressentie par une partie de l'électorat - celle qu'Obama pourrait être tué à cause de sa race - constitue une erreur inhabituelle pour une présidentiable sérieuse et fortement disciplinée.

Robert Kennedy Jr., fils du politicien assassiné et supporteur d'Hillary Clinton, ne se formalise de la déclaration de la candidate, comme on peut le lire dans cet article publié en première page du New York Times. Un extrait :

"Je l'ai déjà entendue avancer ce genre d'argument", de révéler M. Kennedy sur son téléphone cellulaire derrière le volant de sa voiture qui le conduisait à la demeure familiale à Hyannis Port, au Massachusets. "On dirait qu'elle invoquait des circonstances historiques familières pour justifier la poursuite de sa campagne".

Ces quelques réactions ne sont évidemment pas exhaustives. Je vous laisse pour le moment sur une autre une, celle du New York Post, le premier organe de presse à publier sur son site internet un article sur la gaffe de Clinton :