Plutôt que de se réjouir publiquement de la défaite de la coalition menée par le Hezbollah, Barack Obama s'est contenté aujourd'hui de féliciter les Libanais pour la bonne tenue de leurs élections. Les États-Unis, comme je l'avais souligné dans ce billet, espéraient la victoire de la majorité sortante, qui a gagné 71 des 128 sièges du parlement. Je cite des extraits de la déclaration officielle du président américain :

«La forte participation et les candidats eux-mêmes - dont beaucoup ont éprouvé personnellement les effets de la violence qui a endeuillé le Liban - fournissent les meilleurs indicateurs du désir de sécurité et de prospérité chez les Libanais.»

«Une fois de plus, les Libanais ont démontré au monde entier leur courage et la force de leur engagement envers la démocratie.»

«Nous espérons sincèrement que le prochain gouvernement continuera sur la voie conduisant à un Liban souverain, indépendant et stable.»

Le prochain scrutin à surveiller au Moyen-Orient est évidemment celui de l'Iran, qui aura lieu vendredi. Si l'on en juge par cet article publié aujourd'hui dans le New York Times, les chances du candidat réformiste Mir Hussein Moussavi de vaincre le président sortant Mahmoud Ahmadinejad semblent avoir augmenté, tout comme la fièvre entourant le vote.

Si Moussavi gagne, certains commentateurs ne se priveront sans doute pas de parler d'un «effet Obama» au Moyen-Orient, ayant déjà commencé à le faire, comme on peut le constater ici.

(Photo Reuters)