Critiqué pour sa froideur supposée devant la pire marée noire de l'histoire des États-Unis, Barack Obama a puisé dans son répertoire de gros mots en parlant des experts à qui il fait appel pour l'aider à gérer la catastrophe écologique du golfe du Mexique. Je cite la déclaration qu'il a faite hier dans le cadre d'une entrevue qui sera diffusée ce matin sur la chaîne de télévision NBC (voir vidéo ci-dessus) :

«Je ne passe pas mon temps à parler à des experts parce que c'est un cours universitaire. Nous parlons à ces gens parce qu'ils ont potentiellement les meilleures réponses, et ainsi je sais quels culs botter.»

Parlant de cul à botter, le président américain a également déclaré qu'il aurait congédié le patron de BP, Tony Hayward, si ce dernier avait travaillé pour lui.

Dans son entrevue à l'émission Today, le chef de la Maison-Blanche n'a pas dit s'il prêtait foi aux estimations d'Ira Leifer, un des experts consultés par le gouvernement, selon lesquelles le puits accidenté de BP laisse s'échapper 100 000 barils de pétrole par jour dans le golfe du Mexique, et non pas un maximum de 19 000 barils de pétrole par jour, comme le voulaient les estimations rendues publiques par le gouvernement fin mai.