Aussi répugnant que peut être leur discours, la Cour suprême ne peut interdire au révérend révérend Fred Phelps et aux membres de l'église baptiste Westboro du Kansas de pertuber les funérailles de soldats en assurant que la mort de ces derniers est liée au fait que les États-Unis acceptent l'homosexualité. C'est du moins l'opinion que le New York Times défend dans un éditorial publié au lendemain de l'audition de la cause Snyder contre Phelps devant la plus haute instance américaine.

Albert Snyder, le père d'un jeune soldat tué en Irak en 2006, avait obtenu d'un tribunal de première instance 11 millions de dollars de dommages et intérêts pour s'être vu infliger une «détresse morale» après que sept membres de l'église Westboro eurent perturbé les obsèques de son fils en brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire «Merci mon Dieu pour les soldats morts» et «Soldats pédés». Après les funérailles, l'église du pasteur Phelps avait écrit sur son site internet que les Snyder avaient élevé leur fils, qui n'était pas homosexuel, «pour le diable».

Une Cour d'appel fédérale avait cassé la décision du tribunal de première instance. Les quelque 75 membres de l'église Westboro sont issus de la famille du paster Phelps. Ils ont perturbé les funérailles de plusieurs autres soldats au cours des dernières années.

(Photo AP)