Presque tous les candidats potentiels à l'investiture républicaine pour l'élection présidentielle de 2012 ont défilé au cours des trois derniers jours devant quelque 10 000 militants rassemblés à Washington à l'occasion de la CPAC, grand-messe annuelle du mouvement conservateur. Ils n'ont pas épargné l'homme auquel ils voudraient succéder à la Maison-Blanche, comme le démontrent quelques-unes des citations qui suivent :

Tim Pawlenty, ancien gouverneur du Minnesota :

«Je ne suis pas de ceux qui mettent en doute le certificat de naissance du président, mais quand vous écoutez ses politiques, ne vous demandez-vous pas au moins de quelle planète il est originaire?»

Mitt Romney, ancien gouverneur du Massachusetts :

«Si je décide de briguer la présidence, cela ne me prendra pas deux ans pour prendre conscience de la crise de l'emploi qui menace l'Amérique. Est-ce vraiment si difficile d'accéder à la présidence au milieu d'une crise économique dévastatrice et de comprendre que l'économie devrait être votre priorité numéro un?»

New Gingrich, ancien président de la Chambre des représentants :

«L'administration Obama a tort sur le terrorisme, tort sur l'Iran, tort sur les Frères musulmans, tort sur le Hezbollah.»

Haley Barbour, gouverneur du Mississippi :

«La chose la plus importante est d'élire un président républicain l'an prochain. Nous ne pouvons remettre l'Amérique sur les rails avant d'avoir élu un président républicain en 2012.»

Ron Paul, représentant du Texas :

«Une vraie révolution a lieu dans ce pays. Nous vivons à une époque où nous avons beoin d'un changement d'attitude, un changement d'idées. Nous n'avons pas seulement besoin d'un changement de partis politiques. Nous avons besoin de changer notre philosophie sur ce qu'est ce pays.»

Paul, soit dit en passant, a été élu pour la deuxième année consécutive comme «premier choix» de candidat présidentiel pour 2012 par 30% des participants de la conférence annuelle CPAC. 23% ont préféré Romney, 6% Gary Johnson, ancien gouverneur du Nouveau-Mexique, 6% Chris Christie, gouverneur du New Jersey, 5% Gingrich, 4% Michele Bachmann, représentante du Minnesota et 3% Sarah Palin, ex-gouverneure d'Alaska.

Ce test mesure davantage l'enthousiasme des supporters des candidats à la conférence CPAC que leur véritable appui au sein de l'électorat républicain. À noter que Palin et Mike Huckabee n'ont pas participé à la conférence.

P.S. : Les gagnants et les perdants de la CPAC, selon Politico.

P.P.S : Un clip du discours enflammé du représentant de Floride Allen West, qui a mis fin à la conférence.

(Photo Reuters)