C'est le titre qui coiffe le résumé que fait le site français Rue89 du premier volet d'une enquête du New York Times sur la radioactivité de l'eau rejetée par les puits de gaz de schiste. Le quotidien a consulté quelque 30 000 documents confidentiels provenant de diverses sources, dont l'EPA, l'agence américaine de protection de l'environnement, et l'industrie. Je cite un extrait du résumé de Rue89, qui évoque la mobilisation croissante en France contre la méthode d'extraction :

Le quotidien insiste sur le fait que les 493 000 puits en exploitation aux États-Unis génèrent des quantités faramineuses d'eaux usées (jusqu'à 4 millions de litres par puits). Ces eaux très chargées en sels corrosifs et en produits cancérigènes et parfois radioactifs (certains naturellement présents dans le sol et remontés avec l'eau comme le radium) décantent dans des stations d'épuration avant de rejoindre les rivières puis les robinets des gens.

L'industrie avoue dans des documents internes ne pas savoir totalement éliminer la radioactivité de ces eaux usées. Problème : les stations de potabilisation situées en aval des bassins de décantation ne testent pas toujours la radioactivité. Par exemple en Pennsylvanie, aucun prélèvement n'a été fait depuis 2006.

L'agence fédérale de protection de l'environnement (EPA) se dit préoccupée par les gaz de schiste, d'autant qu'un certain nombre d'installations «sont probablement hors la loi» en ce qui concerne les normes de pollution.

On trouve ici tous les articles, graphiques et vidéos publiés depuis dimanche dans le cadre de l'enquête du Times.

(Photo The New York Times)