À la veille de la première audition du Congrès américain sur le rôle des musulmans dans le terrorisme intérieur, la Maison-Blanche a tendu la main aux membres de cette communauté religieuse qui s'inquiètent des retombées d'une telle enquête. Je cite un extrait d'un discours prononcé hier par Dennis McDonough, conseiller adjoint du président pour la sécurité nationale :

«Nous devons nous assurer que, dans notre détermination à protéger notre nation, nous ne stigmatiserons ou ne diaboliserons pas des communautés entières en raison des actions de quelques-uns. Dans les États-Unis d'Amérique, nous ne pratiquons pas la culpabilité par association. Et n'oublions pas que de même que la violence et l'extrémisme ne sont pas l'apanage d'une confession religieuse en particulier, la responsabilité de nous opposer à l'ignorance et à la violence nous incombe à tous.»

Le nouveau président de la Commission sur la sécurité intérieure de la Chambre des représentants, Peter King, avait annoncé il y a plusieurs mois la tenue d'auditions sur la «radicalisation» des musulmans américains. Il s'était notamment plaint du refus des dirigeants de cette communauté de collaborer avec les policiers dans leurs enquêtes sur le terrorisme intérieur. King a par la suite été accusé de faire fi des nombreux cas où des attentats ont été déjoués après une dénonciation provenant de la communauté musulmane américaine.

Comme on peut le voir dans la photo qui coiffe ce billet, des musulmans et leurs supporteurs ont participé hier à une manifestation à New York intitulée «Today, I Am A Muslim, Too».

(Photo Reuters)