Après le département d'État américain, c'est aujourd'hui au tour de la page éditoriale du New York Times d'exhorter le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu de ne pas suivre les recommandations «désastreuses» d'un comité présidé par l'ancien juge de la Cour suprême Edmund Lévy selon lesquelles les colonies sauvages en Cisjordanie devraient être légalisées.

Dans un rapport de 89 pages publié lundi, le comité composé de trois juristes désignés par le premier ministre Netanyahu nie par ailleurs qu'Israël soit une «puissance militaire occupante» en Cisjordanie ou que le droit international interdise la création de colonies sur ce territoire. Cette conclusion va à l'encontre de l'opinion de la communauté internationale, qui considère toutes les colonies, sauvages ou pas, comme illégales.

Je cite un extrait de l'édito du Times sur le rapport Lévy :

«Si ses recommandations ne sont pas fermement rejetées par le premier ministre Benjamin Netanyahu, une nouvelle colère internationale se lèvera vraisemblablement contre Israël. Cela pourrait détourner l'attention des efforts pour contrer les ambitions nucléaires de Téhéran. Cela attirerait également l'attention sur une anomalie désolante, à savoir qu'un État fondé comme patrie démocratique du peuple juif est déterminé à continuer à gouverner 2,5 millions de Palestiniens sous un système inégal de lois et de droits.»

Hillary Clinton aura elle-même l'occasion d'exprimer les critiques de l'administration Obama concernant le rapport Lévy à l'occasion d'une visite en Israël la semaine prochaine.