Plus tôt cette semaine, Paul Ryan a signé dans le Wall Street Journal une tribune où il présentait un plan de sortie de crise qui fait actuellement l'objet de négociations entre républicains et démocrates à Washington.

Comme le souligne aujourd'hui le New York Times dans cet article, certains tenants de la droite n'ont pas aimé l'intervention du représentant républicain du Wisconsin, qui ne mentionnait même pas le mot «Obamacare», bête noire et fixation des ultras du Tea Party. Mais l'influence de Ryan au sein du groupe républicain de la Chambre des représentants est peut-être assez grande pour convaincre les «flamethrowers» (lances-flammes) du parti de se calmer.

Discret depuis le début de la crise budgétaire à Washington, Ryan pourrait donc être un des rares républicains à en sortir grandi, et ce, en raison de son pragmatisme. Le plan du colistier de Mitt Romney prévoit un relèvement temporaire de la limite légale de la dette publique en échange de négociations pour réformer les programmes d'assurance-maladie Medicaid et Medicare et simplifier le code fiscal.

Une partie des économies réalisées grâce à la réforme des programmes d'assurance-maladie serviraient à renflouer certains programmes intérieurs et militaires qui ont été inclus dans le sequester, les coupes massives et automatiques de mars dernier.

Les négociations éventuelles sur ces questions pourraient cependant achopper sur la demande des démocrates de lier tout changement aux programmes Medicare et Medicaid à une hausse de la fiscalité des plus fortunés et des entreprises. Cette demande demeure inacceptable pour plusieurs républicains de la Chambre.