«Je vous montrerai la vérité sur ce qui est arrivé quand plusieurs citoyens européens ont été détenus et relâchés plus tard par l'État islamique et comment les gouvernements américain et britannique ont pensé qu'ils pouvaient agir différemment de tous les autres pays européens. Je sais ce que vous pensez : ''Il fait ceci seulement parce qu'il est prisonnier. Il a un fusil sur la tempe, et il est forcé à faire cela.'' N'est-ce pas? Eh bien, c'est vrai. Je suis prisonnier. Je ne peux pas le nier. Mais étant donné que j'ai été abandonné par mon gouvernement et que mon sort repose entre les mains de l'État islamique, je n'ai rien à perdre.»

Ainsi s'exprime le photo-journaliste britannique John Cantlie dans une vidéo diffusée par l'État islamique, qui détient ce collaborateur du Sunday Times, du Sun et de l'AFP depuis près de deux ans. Dans un message de trois minutes, Cantlie annonce qu'il présentera dans d'autres vidéos «la vérité derrière les systèmes et les motifs de l'État islamique, et comment les médias occidentaux, les organisations pour lesquelles je travaillais, peuvent déformer et manipuler cette vérité auprès de leur public».

Capturé avec James Foley, le journaliste américain dont l'EI a revendiqué la décapitation le mois dernier, Cantlie pourrait devenir en quelque sorte le porte-parole du groupe djihadiste. Diabolique.