Depuis 20 ans, les listes dressées par l'organisme World Monument Fund braquent les projecteurs sur des sites architecturaux menacés dans le monde. «C'est une façon de sensibiliser les autorités de ces pays sur leur patrimoine menacé», dit Gérard Beaudet, professeur à la faculté de l'aménagement à l'Université de Montréal. La liste 2016, qui vient d'être publiée, recense 50 sites menacés dans 36 pays. En voici quelques-uns.

Palais de justice de Bruxelles, Belgique

Érigé en 1883, cet immense bâtiment néo-baroque souffre d'un manque d'entretien.

Cimetière général de Santiago, Chili

Le dernier repos des présidents et autres personnalités chiliennes, dont Salvador Allende, a été perturbé par de nombreux séismes et est négligé par la Ville.

Fresques de Sabu-Jaddi, Soudan

Témoignant de 6000 ans de présence humaine dans la région, ces fresques sont menacées par l'érosion et le vandalisme.



Pavlopetri, Grèce

Les ruines de la plus vieille cité engloutie du monde, abandonnée en 1100 av. J.-C., sont menacées par la pollution et la circulation maritime.

Arc de Janus, Italie

Il s'agit du dernier monument du Forum Boarium qui n'a pas été restauré.

Prison de Spaç, Albanie

Ce camp de travail ouvert en 1968 par le gouvernement communiste est en état de détérioration avancé.



PHOTO ARCHIVES WMF

Pavlopetri, Grèce.

Temples de Gon-Nila-Phuk, Inde

Les murs peints de ces temples bouddhiques sont menacés par l'effritement de la pierre.

Sites culturels népalais

L'ensemble des sites culturels du Népal figure sur la liste. Les séismes du printemps dernier ont détruit plusieurs temples et monastères.

Mission San Esteban del Rey, États-Unis

L'immeuble, qui date du XVIIe siècle, réapparaît pour une seconde fois sur la liste, en raison de l'absence d'un plan concret de restauration.

Complexe national des sports, Cambodge

Symbole de «l'architecture nouvelle khmère», cet immeuble construit dans les années 60 est menacé par le développement immobilier.

Aussi... Le Monument anonyme

Un absent notoire de cette liste: les ruines de Palmyre, en Syrie. C'est voulu, a expliqué à l'AFP la présidente Bonnie Burnham, qui refuse de «jouer le jeu de la propagande» des islamistes qui détruisent des sites pour attirer l'attention. Ce «monument anonyme», créé cette année, représente «des milliers de sites qui sont détruits, non seulement en Syrie, non seulement en Irak, mais dans tout le Moyen-Orient et au-delà», a déclaré hier Mme Burnham.

PHOTO ARCHIVES WMF

Les temples de Gon-Nila-Phuk, en Inde.