L'ancien président américain Bill Clinton a lancé lundi un appel un faveur de la recherche de «solutions économiques» pour lutter contre le réchauffement climatique, lors de la première journée d'un sommet mondial sur les biocarburants à Sao Paulo, au Brésil.

L'ancien dirigeant des Etats-Unis (1993-2001) souhaite notamment que les émissions de CO2 aient désormais un coût.

Dans cette optique, M. Clinton a affirmé que l'éthanol brésilien (à base de canne à sucre) était «de loin» le biocombustile présentant le meilleur rendement, tout en appelant le géant sud-américain à trouver un «système qui n'affecte pas la forêt».

 «Si le prix à payer est une destruction accrue de forêt, comment pouvons-nous gagner?», s'est-il interrogé, en reprenant l'une des critiques les plus fréquentes à l'encontre de la production d'éthanol, dont le Brésil est le principal exportateur.

Dans un message vidéo, diffusé en ouverture de ce sommet, le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva avait auparavant affirmé que son pays ne consacrait «que 1% de son territoire à la production d'éthanol». Il a poursuivi sa défense de ce biocarburant, en soulignant qu'il était bon marché et avait permis de réduire de 90% les émissions de gaz à effet de serre en 2008.

La Banque interaméricaine de développement (BID) a ensuite rejeté les critiques selon lesquelles la production de canne à sucre pour l'éthanol se faisait au détriment des cultures vivrières et augmentait le coût des aliments de base.

Selon une étude diffusée par l'Union de l'industrie de la canne à sucre (Unica), organisatrice du sommet, la culture de la canne n'utiliserait que 1% de la surface cultivable du Brésil, contre 5,8% pour le sojet et 3,9% pour le maïs.