Une délégation de sept membres de la Chambre des représentants américaine a entamé vendredi à La Havane une visite de cinq jours destinée à faciliter l'ouverture d'un dialogue entre les États-Unis et Cuba, en froid depuis un demi-siècle, a constaté un journaliste de l'AFP. 

Le groupe de démocrates, emmené par Barbara Lee, devrait être reçu par le président du Parlement cubain Ricardo Alarcon et d'autres responsables cubains pour discuter des «échanges dans les domaines culturel, de la santé et universitaire», selon une source proche des parlementaires américains.

«Nous ne savons pas encore quel sera notre agenda mais nous sommes contents d'être ici», a déclaré à la presse Marcia Fudge, membre de la délégation avec Mel Watt, Emanuel Cleaver, Mike Honda, Bobby Rush et Laura Richardson. Une huitième personne, Sheila Jackson-Lee, doit se joindre lundi au groupe.

Il s'agit de la première visite de congressistes américains à Cuba depuis juin 2007.

«L'élection du président Barack Obama donne une nouvelle opportunité pour réexaminer la politique extérieure des États-Unis», a déclaré Mme Lee avant son arrivée sur l'île communiste.

Ce déplacement intervient alors que des parlementaires plaident pour la disparition des restrictions sur les voyages à Cuba pour tous les Américains.

Des projets de loi en ce sens ont été introduits au Congrès.

Les États-Unis, qui comptent environ un million de Cubains, imposent depuis 1962 un embargo contre Cuba -sauf pour les produits alimentaires et pharmaceutiques-, qui est régulièrement dénoncé par l'Assemblée générale des Nations unies.

Le vice-président américain Joe Biden a cependant réaffirmé récemment que Washington attendait un «engagement ferme» de Cuba en faveur des droits de l'Homme avant de lever l'embargo.

Le Congrès a déjà voté début mars un allègement des restrictions sur les voyages à Cuba pour les Américains d'origine cubaine, leur permettant de s'y rendre une fois par an, au lieu d'une fois tous les trois ans, et de dépenser chaque jour jusqu'à 179 dollars, contre 50 dollars actuellement.

Pour le reste, seuls les Américains ayant une raison jugée valable dans le domaine commercial, sportif, culturel ou religieux, peuvent se rendre sur l'île.