Les États-Unis soutiennent fermement l'adhésion «à terme de la Géorgie à l'OTAN», a déclaré jeudi à Tbilissi le vice-président américain Dick Cheney, une adhésion à laquelle s'oppose farouchement la Russie.

«L'Amérique soutient fermement le programme d'adhésion de la Géorgie à l'OTAN et son intégration à terme dans l'Alliance atlantique», a déclaré M. Cheney lors d'une conférence de presse à l'issue d'une rencontre avec le président géorgien Mikheïl Saakachvili.

«Comme l'ont déclaré les membres de l'OTAN au sommet de Bucarest, la Géorgie sera dans notre alliance», a ajouté M. Cheney, faisant référence au sommet de l'Alliance, organisé en avril dernier.

«J'ai assuré le président Saakachvili que l'Amérique aiderait la Géorgie à reconstruire et regagner sa position au sein des économies à fortes croissance. Lui et son gouvernement démocratique peut compter sur le soutien des États-Unis», a-t-il affirmé.

M. Cheney a également demandé le soutien des pays alliés des États-Unis. «Avant qu'elles ne soient appelées pour défendre leur pays, les troupes géorgiennes étaient en Irak. Désormais la responsabilité du monde libre est de se mettre du côté de la Géorgie», a-t-il insisté.

Une délégation des 26 pays de l'OTAN conduite par le secrétaire général de l'Alliance atlantique se rendra en Géorgie les 15 et 16 septembre pour examiner la coopération avec ce pays, ont indiqué mercredi des diplomates de l'OTAN.

Il sera question de l'aide que peut apporter l'OTAN à Tbilissi, comme l'avait annoncé le secrétaire général de l'OTAN Jaap de Hoop Scheffer après la réunion d'urgence des ministres des Affaires étrangères de l'OTAN le 19 août sur la Géorgie.

Cette aide pourra porter notamment sur la reconstruction des infrastructures géorgiennes détruites lors des combats, a-t-on expliqué de même source.

La Géorgie veut intégrer l'OTAN, au grand dam de la Russie, qui refuse de voir l'Alliance Atlantique se rapprocher davantage de ses frontières.