La secrétaire d'État américaine Condoleezza Rice a dit vendredi qu'elle était impatiente d'assister à une amélioration des relations avec la Libye après le vote par le Congrès d'une loi qui ouvre la voie à l'indemnisation par Tripoli des victimes américaines du terrorisme.

Le Congrès a voté jeudi une loi créant un «fonds» destiné à recevoir les indemnisations versées aux victimes américaines du terrorisme.

Cette loi garantit aussi à la Libye qu'une fois que les victimes américaines auront été indemnisées, elle sera à l'abri de toute nouvelle poursuite, ont indiqué des parlementaires américains.

«Hier, le Congrès a voté une loi importante qui poursuivra les efforts destinés à obtenir une compensation juste pour les citoyens américains dans leurs plaintes contre le gouvernement libyen», a dit Mme Rice dans un communiqué.

«Nous espérons que les efforts de l'administration, en lien avec le Congrès, aideront nos concitoyens à fermer un chapitre douloureux de leurs vies,» a-t-elle ajouté.

«Les États-Unis attendent aussi avec impatience d'étendre leurs relations avec la Libye et son peuple alors que nous sommes en passe de résoudre un contentieux du passé», a estimé Mme Rice.

La Libye et les États-Unis ont repris leurs discussions sur les compensations aux victimes américaines, abordant également d'éventuelles indemnisations à verser aux familles des victimes libyennes des raids aériens américains perpétrés en réponse aux attentats libyens, a indiqué un haut responsable du département d'État.

Tripoli n'a pas encore fini de régler la totalité des compensations financières aux familles des victimes de l'attentat contre un vol de la Panam au dessus de Lockerbie, en Écosse, qui a fait 270 morts en 1988.

La Libye doit aussi indemniser les victimes de l'attentat visant une discothèque de Berlin, fréquentée par des soldats américains, le 5 avril 1986, qui avait fait trois morts et 260 blessés, pour certains mutilés à vie.

La Libye réclame pour sa part des dédommagements pour les victimes des raids américains lancés sur les villes de Tripoli et de Benghazi le 16 avril 1986, qui avaient fait 41 morts 226 blessés.