La guérilla colombienne des Farc se trompe en accusant de trahison ses deux chefs chargés de garder les otages après l'opération de libération de 15 captifs, dont Ingrid Betancourt, a déclaré samedi le ministre colombien de la Défense Juan Manuel Santos.

«Au lieu d'accepter la défaite avec dignité, les Farc rejettent leurs propres hommes», a déclaré M. Santos.

«Ils qualifient de traître Gafas (alias Enrique ou Alexander Farfan) et Cesar (alias Gerardo Aguilar). Qu'ils qualifient donc de traître Mono Jojoy (Jorge Briceno chef militaire des Farc) qui a été infiltré par l'armée», a lancé le ministre.

Les Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc) ont accusé de trahison les gardiens de leurs quinze otages qui ont recouvré la liberté, dans un communiqué rendu public vendredi par l'état-major du mouvement rebelle.

«La fuite des 15 prisonniers de guerre, le mercredi 2 juillet, a été la conséquence directe de la conduite méprisable de Cesar et d'Enrique qui ont trahi leur engagement révolutionnaire et la confiance qui leur a été accordée», affirme le communiqué des Farc daté du 5 juillet.

La Franco-Colombienne Ingrid Betancourt, trois Américains et onze militaires colombiens ont retrouvé la liberté le 2 juillet au cours d'une opération héliportée d'un commando de l'armée colombienne.

Gafas et Cesar, qui gardaient les otages, ont été fait prisonniers lors de cette opération militaire héliportée et doivent être prochainement extradés aux États-Unis.