Le président Mahmoud Ahmadinejad a affirmé samedi que l'Iran possédait désormais 6000 centrifugeuses, soit une augmentation importante du nombre de dispositifs d'enrichissement de l'uranium, rapport l'agence de presse semi-officielle Fars.

Téhéran disait jusqu'ici avoir 3000 centrifugeuses opérationnelles dans son usine d'enrichissement de l'uranium à Natanz. Mais en avril, Ahmadinejad avait dit que l'Iran avait commencé à en installer 6000.

Son commentaire de samedi est donc la première affirmation publique que l'Iran aurait atteint cet objectif de 6000.

Il est en tous cas un nouvel acte de défiance aux exigences de la communauté internationale, qui cherche à obtenir de la république islamique, moyennant un train de mesures incitatives, qu'elle gèle son programme d'enrichissement de l'uranium.

Selon la radio publique, qui cite toujours le président iranien, le groupe des Six (États-Unis, Russie, Grande-Bretagne, France, Chine et Allemagne) aurait cependant tempéré ses exigences, réclamant désormais à l'Iran non plus le gel, mais de limiter son programme à 6000 centrifugeuses.

«Aujourd'hui, ils ont consenti à ce que les 5000 ou 6000 centrifugeuses existantes ne soient pas augmentées, et dit que l'opération de ce nombre de centrifugeuses n'est pas un problème», a affirmé Ahmadinejad samedi devant des universitaires réunis à Mashad.

Selon le rapport remis en mai par l'AIEA (Agence internationale de l'énergie atomique) au Conseil de sécurité, l'Iran avait 3500 centrifugeuses, même si un haut responsable de l'ONU estimait à l'époque que l'objectif iranien d'avoir 6000 centrifugeuses opérationnelles d'ici l'été était «tout à fait plausible».

Téhéran affirme ne vouloir produire de l'uranium enrichi que pour produire de l'énergie à des fins civiles, la communauté internationale soupçonnant que ce programme est à des fins militaires.