Cinq bombes ont explosé dimanche au Pays basque espagnol et en Cantabrie voisine dans le nord de l'Espagne, faisant des dégâts matériels mais pas de victimes selon les autorités locales. Quatre des attentats ont eu lieu après un appel d'un correspondant anonyme affirmant s'exprimer au nom de l'organisation séparatiste basque ETA.

La première bombe a explosé sans avertissement vers 5h du matin (23h, heure de Montréal) devant une banque à Getxo, endommageant un distributeur automatique de billets et des vitres. Getxo, localité du Pays basque espagnol située près de Bilbao, est régulièrement visée par ETA.

Cinq heures plus tard, un correspondant anonyme a annoncé aux pompiers que quatre bombes allaient exploser à Laredo et Noja, deux stations balnéaires de Cantabrie. Un premier engin a sauté près de la plage de Laredo vers 12h20 (6h20, heure de Montréal). A Noja, deux bombes ont explosé sur la plage, la première vers 13h, la deuxième environ une heure plus tard. Vers 15h, un autre engin a détoné sur un parcours de golf voisin.

Le chef du gouvernement espagnol, le socialiste José Luis Rodriguez Zapatero, a déclaré dans un entretien le 29 juin au quotidien El Pais qu'il n'est plus disposé à négocier avec l'ETA. M. Zapatero a estimé que les derniers pourparlers n'ont pas produit de résultats satisfaisants. «Le dialogue s'est avéré inutile, compte tenu de ce qu'a fait l'ETA», a-t-il dit. «Il n'y aura pas de dialogue».

L'ETA avait déclaré un cessez-le-feu en mars 2006, mais a perpétré fin décembre 2006 un attentat qui a fait deux morts à l'aéroport de Madrid. En juin 2007, l'organisation terroriste a mis fin officiellement à la trêve, accusant le gouvernement d'être responsable de l'échec du processus de paix. L'ETA est accusée d'avoir tué plus de 825 personnes depuis 1968.