Rafraîchir les employés de bureau tout en protégeant l'environnement devient plus dispendieux.

Le programme national chargé de se débarrasser correctement des chlorofluorocarbones, ou CFC, va commencer à facturer un montant pour s'occuper des substances nuisibles à l'ozone qui sont utilisées dans les climatiseurs de grande taille installés sur le toit des bâtiments.

Le Programme canadien de gestion des réfrigérants s'est occupé de se débarrasser gratuitement des CFC provenant des grands climatiseurs au cours des 10 dernières années.

Les provinces interdisent désormais ce type d'équipement, menant à une très forte augmentation des volumes de CFC à traiter. Le programme a indiqué, il y a deux ans, avoir collecté plus de 347 000 kilogrammes de substances, et en avoir détruit plus de 299 000 kilogrammes. En 2010, ce sont plutôt 370 000 kilogrammes qui ont été récupérés et 399 000 autres kilogrammes détruits.

Le programme est financé par des taxes imposées à la vente des CFC, mais l'organisme explique qu'en raison du déclin de leur utilisation, ils ne recueillent plus assez d'argent pour couvrir les frais de destruction de ces gaz.

«Le programme va continuer à payer environ la moitié des frais de la collecte et de la destruction du gaz réfrigérant CFC-11, mais ne peut désormais plus absorber l'ensemble des dépenses», a déclaré Warren Heeley, le président du programme.

Les nouveaux frais seront de 8 $ le kilo, et entreront en vigueur le 1er août. L'interdiction touchant les climatiseurs sera valide à la fin de la l'année en Ontario, tandis qu'elle ne sera en vigueur qu'en 2014 dans d'autres provinces.

Les libéraux ontariens, qui ont été fortement critiqués après avoir imposé des frais environnementaux sur des produits ménagers, l'an dernier, estiment que le gouvernement fédéral devrait agir pour réduire les coûts.

Le ministre de l'Environnement de l'Ontario, John Wilkinson, a déclaré que ces frais pouvaient être évités si Ottawa allait de l'avant avec la réglementation promise sur la gestion des réfrigérants.

Environnement Canada a annoncé en 2009 qu'il envisageait de concevoir une réglementation. Des consultations avaient été organisées à travers le pays.

Ce qui est arrivé à ces idées n'est pas nécessairement clair. Le ministère de l'Environnement n'était pas immédiatement disponible pour répondre à cette question.

M. Wilkinson a écrit une lettre au ministre fédéral de l'Environnement, Peter Kent, pour lui demander d'agir rapidement.

April Gucciardo, la gestionnaire du programme, explique que si la réglementation avait été mise en place en 2010 ou 2009, les frais ne seraient peut-être pas nécessaires aujourd'hui.