L'intelligence artificielle est « l'un des seuls moyens » pour transformer les industries et leur permettre de réduire leur empreinte carbone conformément aux objectifs mondiaux de lutte contre le réchauffement climatique, a plaidé vendredi le PDG d'Element AI.

« L'utilisation de l'IA va être fondamentale dans notre habilité [à] augmenter l'efficacité de toutes sortes de technologies et réduire leur impact environnemental », a déclaré à l'AFP Jean-François Gagné.

Sa société, fondée à Montréal en 2016 et qui compte Microsoft parmi ses investisseurs, figure parmi les leaders mondiaux de l'implantation de l'IA dans les entreprises.

« L'IA est vraiment indirectement l'un des seuls moyens pour [...] répondre à la demande mondiale des différents marchés et des différentes industries d'abaisser leur empreinte » carbone, a déclaré M. Gagné en marge d'un forum sur l'IA organisé à la conférence C2 Montréal.

En étant capable d'« augmenter l'efficacité de toutes sortes de technologies », « l'utilisation de l'IA va être fondamentale » pour limiter le réchauffement de la planète, a-t-il noté.

L'intelligence artificielle va, selon lui, révolutionner les entreprises comme l'ont fait les précédentes révolutions industrielles: « On a remplacé des muscles humains par un moteur à vapeur ou un moteur à essence, là on est en train de remplacer toute la chaîne de valeurs cognitive et on l'automatise », ce qui va permettre des gains de productivité et d'efficacité énergétique.

« Cette technologie peut être fondamentale dans les 10 à 30 prochaines années pour complètement transformer la planète », juge-t-il.

Associé aux travaux du G7 sur la question, il « espère » que « les conversations très concrètes qui ont lieu » en préparation de leur prochain sommet, dans deux semaines au Canada, « vont déboucher sur des actions concrètes » pour organiser le développement de l'intelligence artificielle.

Il faut « avoir un alignement des grandes économies sur l'approche, la gestion, la gouvernance, l'éthique » de l'intelligence artificielle, a dit M. Gagné. « C'est un enjeu critique, c'est fondamental. »