La «forêt climatique» du Vatican, annoncée en juillet 2007 pour équilibrer les émissions polluantes de l'État papal, attend toujours d'être plantée et le Vatican a indiqué jeudi qu'il pourrait porter plainte contre la société qui devait s'en charger.

Le site Internet américain The Christian Science Monitor et l'agence de presse italienne Asca ont révélé qu'aucun arbre n'avait encore été planté sur le terrain de 7 000 hectares offert au Vatican par une entreprise américano-hongroise Planktos-Klimafa, engagée dans la reforestation à grande échelle.

Le père Ciro Benedettini, vice-directeur de la salle de presse du Vatican, a confirmé l'information en déclarant, jeudi à l'AFP, qu'«il est vrai que la forêt n'a pas été plantée» sur ce terrain situé en Hongrie.

«Nous avons demandé à plusieurs reprises le respect de cet engagement et nous étudions à présent l'éventualité d'un recours en justice» pour protéger notre «nom» et notre «réputation», a-t-il ajouté.

Le directeur de Klimafa a indiqué pour sa part à Asca que sa société se trouvait «dans une situation financière très difficile».

Une convention entre le Vatican et la société Planktos-Klimafa avait été signée le 5 juillet 2007 au Vatican.

Dans le cadre de ses actions de mécénat, Planktos-Klimafa avait offert au Vatican de planter en son nom 7.000 hectares d'arbres dans un parc national en Hongrie.

Selon le protocole de Kyoto, il est possible pour un État d'obtenir des crédits d'émission de gaz à effet de serre en investissant dans l'écologie dans d'autres pays.