Édouard Baer, vedette avec Cécile de France du film Mademoiselle de Joncquières, était de passage au festival Cinemania cette semaine.

Lors d'une entrevue accordée à La Presse, il est revenu sur sa fonction de maître de cérémonie du Festival de Cannes, où son animation a été unanimement célébrée, grâce, particulièrement, à un monologue de plus de six minutes au cours duquel il a relaté le parcours créatif d'un cinéaste et les rêves qui s'y rattachent.

«Je ne m'attendais pas du tout à un tel impact, mais ça m'a fait très plaisir en tout cas, dit-il. En fait, ça prouve qu'on peut parler de choses de fond sans être obligé de faire des blagues, sans être sinistre non plus.

«S'ils me le proposent de nouveau l'an prochain, j'aurai le trac, car je ne saurai pas quoi faire d'autre! Je crois que ce qui frappe aujourd'hui à Cannes, c'est qu'on a l'impression que L'Oréal, Chopard et le glamour ont gagné. Il ne faut pourtant pas oublier que si Cannes n'était pas là, tout un pan entier du cinéma mondial s'effondrerait.

«C'était donc pour mettre la vocation première du festival au pied de toutes les vulgarités extérieures. Sur la scène du Théâtre Lumière, je trouvais important de le rappeler. Pour les films d'auteur, Cannes est essentiel.»

Mademoiselle de Joncquières, d'Emmanuel Mouret, prendra l'affiche au Québec vendredi prochain.